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• 1828; mot angl. « enclos, parc »1 ♦ Agric. Enclos aménagé dans une prairie pour les juments poulinières et leurs poulains.2 ♦ Turf Enceinte réservée dans laquelle les chevaux sont promenés en main.♢ Terrain sur lequel se trouve un circuit de course automobile.3 ♦ (1923) Pop. Lit. « Je saute du paddock et vais délourder » (San-Antonio).paddockn. m.d1./d Enclos, dans une prairie, réservé aux juments poulinières et à leurs poulains, ou à un pur-sang.d2./d Enceinte, dans le pesage d'un champ de courses, où les chevaux sont promenés en main.⇒PADDOCK, subst. masc.A. —Enclos aménagé dans une prairie pour les juments poulinières et leurs poulains; enclos attenant au box d'un pur-sang dans lequel on le laisse en liberté. (Dict. XXes.).— HIPP. Enceinte réservée où, au pesage d'un champ de course, les chevaux sont promenés à la main. Il y avait le paddock, une piste de cent mètres de tour, où un garçon d'écurie promenait Valerio II, encapuchonné (ZOLA, Nana, 1880, p.1394). En main, resplendissant de reflets sombres, et l'étoile au front comme la nuit, il [l'étalon] erre impatiemment dans le paddock, il aspire au défilé, et, en érigeant par instants son encolure musculeuse, jette un regard sur la piste, son champ de lutte (PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p.52).B. —Arg. Lit. Synon. arg. pageot, pieu2, plumard, pucier. Aller, se mettre au paddock. Et depuis, dans Lampsaque, Priape est le caïd. Les mignonnes ont son portrait au-dessus de leur paddock, et s'endorment au son de la mandoline (P.DEVAUX, Les Dieux verts, Paris, Éd. de la Nouv. R. Crit., 1943, p.47).Prononc.: [
]. Étymol. et Hist.1. a) 1828 «enclos pour les chevaux» (Journal des haras, des chasses et des courses de chevaux, 1erdéc., 98 et n°1 ds HÖFLER Anglic.); b) 1873 «enceinte où les chevaux sont promenés en main avant une course» (Le Figaro, 25 mars, 1 e, ibid.); 2. [1929 arg. des lycéens d'apr. ESN.] 1939 arg. des maisons de prostitution «lit» (GALTIER-BOISSIÈRE, DEVAUX, Dict. arg.). 1 empr. à l'angl. paddock «champ ou enclos appartenant à une maison ou à une écurie» att. en ce sens dep. 1547, et plus spéc., comme terme de turf «l'enclos où les chevaux attendent le départ», dep. 1862 (NED); le terme s'est aussi spécialisé dans paddock-course «couloir de course clôturé (pour les courses de lévriers ou de chevaux non montés)», att. comme terme de relation en fr. (E. CHAMBERLAYNE, État présent de l'Angleterre, Amsterdam, 1669-72, chap. 2, p.69). L'angl. paddock représente prob. une altération de parrock «clôture, enclos», du vieil angl. pearroc de même orig. que le fr. parc. 2 issu de 1 selon un emploi métaph. que l'usage dans l'arg. des maisons de prostituées permet de comprendre, le terme n'étant sans doute pas né dans l'arg. des lycéens (la chronol. des attest. dans ce domaine étant très aléatoire).
DÉR. Paddocker (se), verbe pronom. Se mettre au lit. Synon. arg. se pageoter, se pieuter. L'envie de me paddocker me reprenait, insistante (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p.31). — [], (il se) paddocke [-
]. — 1re attest. [1939 arg. des soldats d'apr. ESN.] 1953 (SIMONIN, loc. cit.); de paddock (étymol. 2), dés. -er.
paddock [padɔk] n. m.ÉTYM. 1828; mot angl. signifiant « enclos, parc ».❖1 Agric. (vx). Enclos aménagé dans une prairie pour les bœufs, et, spécialt, pour les juments poulinières et leurs poulains. — (1880). Enclos dans lequel un cheval pur sang est laissé en liberté.2 (1873 in Höfler). Turf. Enceinte réservée dans laquelle les chevaux sont promenés en main, au pesage d'un champ de course ⇒ Course (champ de course), turf.1 Puis, il y avait le padock (sic), une piste de cent mètres de tour, où un garçon d'écurie promenait Valerio II, encapuchonné.Zola, Nana, XI.2 Vous avez eu tort, me dit-il, c'est si joli et si curieux aussi. D'abord cet être particulier, le jockey, sur lequel tant de regards sont fixés, et qui devant le paddock est là morne, grisâtre dans sa casaque éclatante, ne faisant qu'un avec le cheval caracolant qu'il ressaisit, comme ce serait intéressant de dégager ses mouvements professionnels, de montrer la tache brillante qu'il fait et que fait aussi la robe des chevaux, sur le champ de course.Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, Folio p. 565.3 (1923). Pop. Lit. — REM. En ce sens, on écrit aussi padoc (1929, in Esnault). ⇒ Page, pageot, plumard. || Se mettre au paddock.3 Je ne parvenais pas à m'en arracher, du paddock, à distinguer le rêve du réel, à savoir si le toubib était ou non déjà venu. Tout se mêlait dans mon esprit.Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 92.❖
Encyclopédie Universelle. 2012.